Je me noie dans un verre d’eau

Dans ce projet, entre installation et performance, je voudrais matérialiser un monde abyssal sur le plateau et immerger le public dans les fonds marins comme si il se retrouvait la tête sous l’eau, là où vivent des créatures insoupçonnées réelles ou imaginaires. Cela parle des monstres qui grandissent à l’intérieur de nous et qui nous rongent peu à peu. Ceux qui se posent sur le rebord de nos têtes prêt à nous dévorer. J’ai peur des monstres, ceux que je ne peux pas voir et qui rodent autour moi. Par le langage mécanique, je voudrais rendre visible l’intérieur de nos têtes. Il y a cette immensité dans laquelle on se débat et parfois on se noie et il y a nos monstres : ceux que l’on se force à taire mais qui ne sont que notre miroir, une matérialisation de nos désirs, de nos craintes, de nos chimères. Dans ce dispositif, la mer qui paraissait pourtant calme se retrouve peuplée de créatures qui envahissent peu à peu l’espace et prennent vie parmi les spectateurs.